5 octobre 2010
CARAYOL Fred
Cette maison.
De ce lourd bâtiment, longues persiennes closes,
Dressé comme bastion au regard du passant,
Reverrai- je surgir dans ma vile névrose
Celui qui a trahi ? L’unique survivant ?
Devant cette maison encerclée par des grilles,
Entendrai- je leurs cris sous les coups des soudards :
Vive la liberté ! C’est elle qu’on fusille !
Quand l’infâme pouvait s’enfuir en plein brouillard ?
L’histoire a raconté l’agonie de Moulin,
Piégé tel un oiseau, ligoté sans mot dire,
Torturé jusqu’au sang et mort au fond d’un train.
Que n’ai-je ressassé, cœur serré, le détruire
Ce Judas, qui d’un preux supprima le destin,
Derrière des murs gris… sur les hauts de Caluire.
Fred
Décembre 2009
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